Braaains : Infectonator (iOS)

L’autre jeu sur lequel je passe beaucoup de temps en ce moment, avec FTL et Retro City Rampage, est un petit jeu tout bête sur smartphone : Infectonator. Oui, je suis un vendu : dès qu’il y a des zombies, je fonce. Que voulez-vous, c’est dans ma nature.

J’avais parlé du jeu de Toge Productions dans une brève annonçant sa sortie sur iOS et depuis, je suis resté scotché devant dès que j’ai un moment de libre. Comme sa version Flash (en fait le deuxième épisode de la série), le jeu vous demande de nettoyer un écran de ses personnages en déclenchant une épidémie de zombies. Voilà, c’est tout. On clique/tapote sur un personnage, le virus se propage, transforme des innocents qui passaient par là, qui mordent d’autres innocents, qui se transforment à leur tour, qui en mordent d’autres, etc. Simplissime.

Le gameplay* ne s’arrête pas là, évidemment. A mesure que vous envahissez le monde, une ville à la fois, vous débloquez des zombies spéciaux (avec des pouvoirs du type : augmentation de la vitesse, de la défense…), des armes secondaires (grenades, flaques de virus, mines…) et surtout vous gagnez des sous-sous pour faire évoluer vos zombies : leur durée de vie, leur résistance aux attaques, la probabilité d’infection à chaque attaque… Car les humains ne vont pas se laisser transformer gentiment, eux-aussi évoluent et se défendent : il existe quelques humains spéciaux plus résistants que les autres (dont Justin Bieber et Mario, si-si !) et surtout des forces de défenses. Ainsi, dans les dernières villes du jeu vous devrez faire avec des militaires, des soldats en combinaisons anti-infection (qui ne deviennent que rarement zombies) en plus grand nombre que la population civile, elle, absolument inoffensive.

Si dans les premières parties, on passe plus de temps à regarder ses zombies faire un carnage dans l’écran (ou se faire défoncer par un Ramboo sacrément coriace) qu’à jouer activement, il devient rapidement nécessaire de se pourvoir de quelques grenades, mines et zombies spéciaux à activer au moment opportun afin d’entretenir l’infection et d’éradiquer tous les êtres vivants du coin. Un peu de stratégie, en somme, mais rien de bien méchant. Il est assez jouissif de trouver l’instant où balancer son ILL Kim-Jong (en référence au dictateur, oui-oui) et ses trois copains putrides et de voir ses zombies essaimer de partout, attaquant en hordes voraces cette raclure de bidet qu’est Bieber.

Chaque ville a plusieurs objectifs, dont un nombre de morts minimum pour débloquer la  suivante : tuer tout le monde en un temps donné, invoquer un zombie spécial, tuer un nombre de gens avec une arme secondaire, tuer un humain spécial… Si tout tourne autour (magnifique allitération en « tou », notez) du meurtre d’êtres vivants, l’apparence pixel-art rend le tout très mignon. L’effet « encore une ville et j’arrête » est bien là, d’autant que le contenu est assez conséquent pour un jeu sur smartphones : une bonne cinquantaine de villes à infecter, plusieurs zombies spéciaux qui ne se débloquent qu’après avoir terminé le jeu 1, 2 ou 3 fois, l’évolution des caractéristiques des zombies qui demandent de garder des villes en « vie » afin d’y retourner et récupérer des sous-sous… Il existe une fonction d’achats in-app, pour débloquer tous les zombies et récolter un sacré pactole de sous-sous notamment, mais le jeu est suffisamment équilibré pour ne pas avoir besoin d’y recourir. A réserver aux plus impatients, donc.

Malgré toutes ses qualités, la version iOS souffre de quelques défauts un peu agaçants, à savoir : une pléthore de bugs qui vous obligent à quitter un niveau qui ne se termine pas correctement en cas d’échec, une résolution qui rend les graphismes légèrement baveux (a contrario de la version Flash, très propre) et une précision aux fraises. Ainsi, il n’est pas rare d’appuyer par mégarde sur « Cancel » alors qu’on voulait déposer un zombie/arme dans un coin de l’image, perdant de fait de précieuses secondes. Cela dit, tous ces défauts ne nuisent pas foncièrement au plaisir de jeu tant ce dernier s’avère fun à pratiquer. Et pour 0.79€, c’est donné !

Faute de matériel adéquat, je n’ai pas pu tester la version Android – sûrement très similaire à la mouture iOS.

NB : Toutes les images de cet article sont issues d’une partie très peu avancée de la version Flash du jeu, disponible gratuitement sur le site d’Armor Games.

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