Premières impressions : Dungelot

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Avec sa tronche de jeu Flash (ce qu’il est à l’origine) et son esthétique passe-partout, Dungelot ne partait pas très bien dans la vie. Pourtant, grâce à un gameplay aussi simple que complet, il s’avère totalement fréquentable. Explications.

Dungelot est un rogue-like façon calendrier de l’Avent : chaque niveau est une grille de 6×5 cases qu’il faudra révéler une à une pour découvrir un coffre, un monstre, un piège… et ouvrir la porte de sortie pour passer au niveau suivant. Un seul doigt suffit, si bien que sur smartphone (ou sur ordinateur avec la souris), la maniabilité est excellente. Pas de déplacement à gérer (le personnage que l’on incarne n’apparaît pas dans la zone de jeu) et un inventaire limité font que le jeu est très accessible, même s’il n’est pas dénué de difficultés.

Rogue-like oblige, chaque partie est générée aléatoirement et l’on commence toujours avec un personnage à poil. Pour ces derniers, le choix un peu limité au début : ce sont deux archétypes qui vous attendent, le paladin ou le vampire, deux autres (1) personnages se débloquant lorsque l’on atteint un étage précis dans le donjon (le 25ème sous-sol pour le nain/brasseur de bière, par exemple). Aussi, votre personnage n’évolue que très peu : il n’y a pas d’expérience ou de niveau à gérer, seulement une compétence d’attaque qui augmente en cours de partie en récupérant des épées (voir sur l’image plus bas). Une fois votre héros trépassé, sa compétence d’attaque retombe à 1 et vous pouvez augmenter un de ses pouvoirs (le paladin peut faire plus de dégâts sur les morts-vivants, le vampire se régénère à chaque attaque…) en dépensant l’argent récolté. Tout est très simple, compréhensible instantanément. Les monstres, eux, deviennent rapidement très balèzes avec votre descente dans les entrailles du donjon, et c’est là qu’entrent en jeu les pouvoirs à usage unique que vous trouverez dans les étages. Il va sans dire que le bestiaire évolue également, même s’il reste assez restreint : une dizaine d’ennemis différents, tout au plus.

dungelot game

La révélation d’une case peut faire apparaître un zouli petit coffre contenant un pouvoir : boule de feu, éclairs qui touchent tous les monstres révélés, transformation en mouton, téléportation d’un monstre sur une case vide (quand un monstre est révélé, il empêche de dévoiler les huit cases adjacentes, il faut le vaincre ou le téléporter ailleurs pour pouvoir le faire)… Tous ces pouvoirs se révèlent extrêmement utiles dans les étages avancés et savoir les utiliser au bon moment sur le bon monstre sera pour beaucoup dans le succès de votre partie.

A la place d’un monstre ou d’un coffre, une case peut cacher un bonus de pièces ou d’attaque, une porte fermée qui ne s’ouvrira qu’à une condition (donner de l’argent, de la vie, tuer tous les monstres…), une boutique aux prix prohibitifs en inflation constante (2) (chaque achat fait augmenter les prix de dix pièces d’or, prix qui se maintiennent d’un étage à l’autre pendant une partie) ou encore une arène où il vaut mieux être blindé de pouvoirs pour espérer triompher des combats, avec une récompense substantielle à la clé. Il y a aussi des personnages avec des pouvoirs divers : un mage rouge qui attaque tous les monstres révélés avec des flammes, un magicien qui vous redonne de la vie, un chevalier qui prend un certain nombres de coups à votre place…

Car la difficulté des combats réside dans le fait que vous n’avez pas l’initiative : vous prenez des dégâts en même temps que vous en donnez et il souvent préférable d’empoisonner un monstre costaud qui perdra des points de vie à chaque action (les monstres ne vous attaquent que si vous les attaquez) pendant que vous tatannez les créatures les plus faibles. Et s’il est possible de révéler un niveau en entier sans se lancer dans un seul combat, ces derniers sont obligatoires car c’est systématiquement un monstre qui détient la clé pour passer à l’étage suivant.

Ce Dungelot est donc un passe-temps bien sympathique, accessible mais difficile, et avec un petit goût de revenez-y agréable. Pas le chronophage ultime, mais un titre solide.

Dungelot a été développé par un seul type (Dimitry « Pixeye » Mitrofanov) et il est disponible sur l’App Store pour un peu moins de 2€ et sur Android pour moins d’1€.

(1) Edit du 06/09/2013 : Une mise-à-jour du jeu a rajouté un nouveau personnage, l’Alchimiste.

(2) Edit du 06/09/2013 : Une mise-à-jour a changé ce détail : la boutique pratique des tarifs qui ne changent plus, 100 pièces pour 10 points de vie, 300 pour un point d’attaque supplémentaire.

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